On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
Si Livourne n'existait pas en Italie, il faudrait la bâtir. C'est la cité neutre où l'on arrive pour respirer; c'est comme un foyer de théâtre où l'on se jette entre deux actes trop saisissants d'un drame fiévreux pour rentrer un instant dan la vie réelle.